Le Président du Collège de Littérature
Comparée
Pierre Brunel, ancien élève de l’École Normale
Supérieure
de la rue d’Ulm (promotion 1958), a été reçu premier à
l’agrégation de lettres classiques en 1962.
Après avoir été assistant à
la Sorbonne (Faculté des lettres
de Paris) entre 1965 et 1968, puis chargé
d’une maîtrise de conférences à l’Université d’Amiens (1968-1970), il a soutenu
en mars 1970 ses deux thèses pour le doctorat d’État, l’une et l’autre
consacrées à Paul Claudel. Presque immédiatement après cette soutenance, que
présidait Marie-Jean Durry, il était élu à la Sorbonne comme professeur
titulaire d’une chaire de littérature comparée.
À la rentrée suivante, il
choisissait de rester avec son maître, Charles Dédéyan, dans l’Université de
Paris IV (Paris-Sorbonne), héritière pour l’essentiel de l’ancienne Faculté des
lettres. Il s’est consacré à cet enseignement sans interruption jusqu’en 2008,
date de son accès à l’éméritat. Parallèlement,
il a occupé de nombreuses
fonctions administratives et il a été membre de l’Institut Universitaire de
France de 1995 à 2005.
Il a fondé le Centre de recherche en littérature
comparée de Paris IV et le Collège de littérature comparée. Il est co-directeur
de la Revue de littérature comparée et de plusieurs collections, dont la
collection « Mythes » aux Éditions du Rocher, « La Salamandre » à l’Imprimerie
Nationale, « Figures et Plumes » (pour littérature et musique) aux Éditions
Molière.
Dans son enseignement, dans ses recherches personnelles et dans ses
directions de travaux, il a toujours fait une large place
Pierre Brunel
Professeur émérite, Université
Paris-Sorbonne
à la Grèce antique et, d’une manière générale, il s’est
efforcé d’accorder l’ancien et le moderne.
En témoignent, parmi ses livres,
Le Mythe d’Électre (Armand Colin, 1971, troisième édition, Champion,
1995), Le Mythe
de la Métamorphose (même éditeur, 1974, deuxième
édition, José Corti, 2002, ouvrage traduit en japonais), L’Évocation des
morts et la Descente aux enfers (SEDES, 1975), Théâtre et Cruauté ou
Dionysos profané (Méridiens-Klincksieck, 1981), Dix mythes au féminin
(Jean Maisonneuve, 1998). Il a dirigé le Dictionnaire des mythes
littéraires (Rocher, 1988, deuxième édition, 1995, ouvrage traduit en
anglais, en italien, en espagnol), le Dictionnaire des mythes
d’aujourd’hui (même éditeur, 1999), le Dictionnaire des mythes
féminins (même éditeur, 2002). Au cours de l’année 2008, il publie un livre
sur Italo Calvino (Le Livre des romans suspendus, Éditions de la
Transparence), un livre sur Socrate (Éditions Molière) et un nouveau livre sur
Rimbaud (même éditeur) qui reste, avec Claudel, son auteur de
prédilection.
Plusieurs fois docteur honoris causa (Université de
Bâle, de Turin, de Thessalonique), membre de l’Academia Europaea, il recevra en
novembre prochain, pour l’ensemble de son œuvre, le Prix Pierre
Georges-Castex de l’Académie des Sciences morales et politiques.
Il
est officier de la Légion d’honneur, officier dans l’ordre national du mérite,
commandeur des Palmes académiques.
C L C
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